De l’autre côté du carrousel / Teresa Arroyo Corcobado

Versant sud ; Coll. Les Pétoches

n.p. – 2017 . - 14,90 €   ISBN 978-2-930358-89-5

Aujourd’hui est un jour particulier : Olivia se rend à la fête foraine en compagnie de ses parents. Elle a peur de tout : des monstres, des ombres, des insectes, des tempêtes, du noir et d’un tas d’autres choses encore. Elle a surtout peur de se retrouver seule de l’autre côté du carrousel. Pourtant, grâce au soutien d’une pomme d’amour, elle trouve un peu de courage en elle pour finalement affronter son angoisse de l’abandon. Olivia embarque enfin sur le petit avion fascinant du manège et découvre alors des mondes merveilleux. Et si finalement « grandir », c’est aussi « s’accepter tel que l’on est » et « oser aller à la rencontre de l’inconnu et de l’inattendu » ?

Teresa Arroyo Corcobado est une illustratrice espagnole qui vit à Bruxelles. Son album De l’autre côté du carrousel vaut le détour car il mélange de multiples graphismes, des effets visuels, des plans rapprochés et des vues panoramiques. Dans un premier temps, le lecteur s’approprie une trame narrative simple et universelle : l’émancipation face aux petites peurs du quotidien. Dans un second temps, les nombreuses pages sans texte, richement agrémentées de petits détails, permettent un voyage dans l’univers coloré proposé par cette auteure et illustratrice : les montagnes, les palais russes, les étangs, les déserts chauds, la savane. Tout est chaleureux et chamarré. Il se dégage alors un parfum d’indépendance qui donne envie de lâcher-prise. L’expérience et le parcours de l’auteure ne sont sans doute pas étrangers à sa proposition créative.  

Voilà encore un livre qui s’ajoute à la collection « Les Pétoches » de Versant Sud. Ces albums sont parfois drôles, parfois mystérieux, étonnants ou poétiques et envisagent les peurs des enfants sans ombrage ni excès. Drôle d’arbre, Valentine et ses 118 poux, Rugissement dans la nuit , Clac la trappe sont déjà quelques titres présents dans le catalogue. De l’autre côté du carrousel  s’inscrit parfaitement dans cette ligne éditoriale. (Nathalie Bouillot)