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Éléphant a une question

Éléphant a une question

Éléphant a bon dos: chaque année c'est lui qui porte tout un chacun pour une réunion annuelle. Mais cette fois, il a une question. Et cette question est essentielle : « Comment sait-on quand on est amoureux? » ...

Éléphant a une question / Texte de Leen van den Berg ; illustrations de Kaatje Vermeire ; traduit du néerlandais (Belgique) par Emmanuèle Sandron

CotCotCot 

n.p. – 2018 . – 15,50 €   ISBN 978-2-9309-4106-6

Éléphant a bon dos: chaque année c'est lui qui porte tout un chacun pour une réunion annuelle. Mais cette fois, il a une question. Et cette question est essentielle : «Comment sait-on quand on est amoureux? » Chacun des participants va apporter sa réponse. Les échanges seront présidés par une dame Fourmi particulièrement portée sur l'efficacité et le rendement, ce qui n'est guère propice à la parole. Le texte de ce conte philosophique n'est pas traduit, mais bien adapté, du néerlandais. L'éditrice s'en explique, soulignant que « le flamand est parfois un peu plus direct que le français » et que « le texte risquait d'être un peu moins poétique si sa traduction était par trop littérale ». Ainsi, la fameuse question présentée comme « moeilijk » dans le texte original,  devient « délicate » en français. Du côté des illustrations, on retrouve un parti pris cher à Kaatje Vermeire : tout en s'imprégnant du texte, faire émerger des univers différents de ceux décrits par les mots. En ajoutant une multitude de détails. En inventant de nouveaux personnages. Sans négliger l'humour ici et là. Chaque double page devient ainsi la source d'histoires imaginaires multipliant les pistes d'interprétation. Et c'est très bien ainsi. (Ce n'est pas à la première lecture que j'ai constaté que la fleur rose accrochée à la trompe de Éléphant à la première page, est tenue par Dame fourmi à la dernière!) 

L'édition originale de Éléphant a une question est paru chez de Eenhoorn en 2011. Sept ans plus tard, grâce à CotCotCot, les lecteurs francophones peuvent enfin le découvrir.  (Maggy Rayet)