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Un caillou dans la poche

Un caillou dans la poche

Tino vit sur une ile pas plus grande qu’un caillou. Il la connait presque par cœur et il en a déjà parcouru plusieurs fois le tour. Jamais rien de particulier ne s’y déroule. Le garçon s’occupe comme il peut. Il passe son temps à tout mesurer ou à tout égarer, au grand dam de ses parents...

Un caillou dans la poche / Texte de Marie Chartres ; illustrations de Jean-Luc Englebert
L’école des Loisirs ; coll. Neuf
128 p. – 2018 . – 12,50 €   ISBN 978-2-211-23626-3

Tino vit sur une ile pas plus grande qu’un caillou. Il la connait presque par cœur et il en a déjà parcouru plusieurs fois le tour. Jamais rien de particulier ne s’y déroule. Le garçon s’occupe comme il peut. Il passe son temps à tout mesurer ou à tout égarer, au grand dam de ses parents.
Pourtant, un jour, arrivent de la mer des visiteurs peu communs : les élèves d’une classe du continent. Parmi eux, une fille étrange, un peu rebelle, un peu sauvage…comme les recoins de son ile. Avec elle, Tino va vivre des expériences cocasses et parfois même dangereuses. Férue de sciences naturelles, Antonia, lui permettra de découvrir les trésors insoupçonnés des lieux. Notre jeune héros comprendra alors qui il est vraiment. C’est plus qu’un caillou qu’il a dans la poche, c’est une ile au fond du cœur.
Ce petit roman d’une centaine de pages est baigné dans l’embrun et le sel marin. Sa lecture est aisée et légère grâce à une écriture fluide et accessible. Les comparaisons de Marie Chartres sont réussies et ses descriptions laissent transpirer l’amour qu’elle porte à ce genre d’endroit. Si « l’ile rapetisse au fur et à mesure que Tino grandit », l’envie de poursuivre la lecture, elle, va en s’amplifiant car le récit est présenté en crescendo. Descriptions, émotions, péripéties… tout est rassemblé. Les illustrations de Jean-Luc Englebert renforcent cette légèreté. Ses petits personnages évoluent dans les paysages avec les grands yeux des explorateurs et l’air taquin d’un comic strip. Voilà un livre qui convient aux amoureux de la mer et à tous les autres aussi. (Nathalie Bouillot)