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Le loup, le lion et le renard, Conte de Najd

Le loup, le lion et le renard, Conte de Najd

« Le loup, le lion et le renard partent ensemble à la chasse. Chacun court, chacun attaque, chacun attrape. Mais chacun aura-t-il sa part ? »

La situation est ainsi donnée. Le partage « juste » est-il celui qui convient à tous, au plus fort uniquement ou plus malin ? Voici un conte d’Arabie saoudite qui surprend à plus d’un titre. Tout d’abord, l’alliance entre les trois protagonistes (le lion, le loup et le renard) ne dure que le temps de la chasse...

Le loup, le lion et le renard, Conte de Najd / Texte de Saäd Bouri d’après une version d'Abdul Karim Aljuheyman; raconté par Saäd Bouri ; illustrations de Nathalie Paulhiac
Éditions du Jasmin
n.p. – 2020 . – 14,90€   ISBN 978-2-35284-138-8

« Le loup, le lion et le renard partent ensemble à la chasse. Chacun court, chacun attaque, chacun attrape. Mais chacun aura-t-il sa part ? »

La situation est ainsi donnée. Le partage « juste » est-il celui qui convient à tous, au plus fort uniquement ou plus malin ? Voici un conte d’Arabie saoudite qui surprend à plus d’un titre. Tout d’abord, l’alliance entre les trois protagonistes (le lion, le loup et le renard) ne dure que le temps de la chasse. Ensuite, la leçon à tirer de cette histoire peut laisser un arrière-gout amer devant les injustices vécues par certains animaux. Ou elle peut enrichir les expériences pour éviter les erreurs futures ? Ce sont bien les premiers rôles du conte. Ce dernier impacte le développement de l’enfant et la construction de sa personnalité. Il stimule l’imaginaire tout en nourrissant les représentations du jeune lecteur. Ce conte trouve donc sa place dans une bibliothèque familiale, associative ou scolaire.

Les illustrations de Nathalie Paulhiac font elles aussi, à nouveau mouche. Les teintes chaleureuses du désert inondent les doubles pages. Les yeux perçants et les crocs des animaux exacerbent les angoisses et les émotions du lecteur. C’est la seconde collaboration de Nathalie Paulhiac avec les éditions du Jasmin. Déjà dans Amath et le Lwas, Nathalie Paulhiac avait réussi à présenter des paysages luxuriants et des couleurs chatoyantes.

Il est à noter que le texte est traduit également en langue arabe. Cela renforce l’ancrage culturel et le contexte. Lors des mises en réseaux spécifiques autour du conte ou dans le cadre d’un travail sur l’acculturation, cet album est très intéressant à travailler. (Nathalie Bouillot)