Billy la nuit
Billy la nuit / Aurélie Namur (France)
Lansman ; coll. Lansman jeunesse
32 p. – 2020. – 8€ ISBN
Le père de la petite Billy travaille dur, parfois même la nuit. Et comme c'est un "père célibataire", avant de partir il prépare cartable, plateau repas, brosse à dent et lecteur CD pour l'histoire du soir. Ensuite il fait un dernier sourire, donne un dernier bisou, met en garde : "surtout ne touche à rien d'autre", rassure : "on va s'en sortir", et s'en va. Ce soir là, comme souvent, l'histoire sur le lecteur est une version édulcorée d'un conte d'Andersen, Une semaine du petite elfe Ferme-l'œil. (L'occasion de retrouver cet espèce de Marchand de Sable apportant aussi bien cauchemars que contes merveilleux). Billy semble s'endormir. Mais voici que Ferme-l'œil débarque pour de bon. Il souffle un cauchemar à la petite qui – éveillée ou endormie – réclame un conte merveilleux. Pour finir, pleine de courage, Billy traverse victorieusement la nuit. Quand on lui demande d'évoquer le sens profond de son texte, Aurélie Namur interroge :"un enfant à qui on fait confiance n'est-il pas finalement un enfant qui se fait confiance?".
Billy la nuit fait partie de la collection Lansman Jeunesse dont la mise en livre "veille à offrir une version qui peut participer à la découverte du plaisir de lire du théâtre". Il semble néanmoins que pour rendre l'ambiguïté entre le réel et le rêve, la mise en spectacle s'avère ici – peut-être pas indispensable – mais en tous cas bienvenue. (Maggy Rayet)