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Il y a une fille dans mon arbre

Il y a une fille dans mon arbre

Sidney ne sait pas grand chose de ses origines. Sauf que ses parents vivent en Australie et que c'est là qu'il est né. Sidney passe l'été chez son grand-père. Plus précisément dans le grand chêne au fond du pré de son grand-père. Et c'est dans ce grand chêne qu'il vient de découvrir Lucile. Comme Sidney, Lucile est presque orpheline. Son père est parti...

Il y a une fille dans mon arbre / Texte de Natalie Rafal (France) ; illustrations de Giulia Vetri
Actes sud papier coll. Heyoka jeunesse
80 p. – 2020 . – 12€   ISBN 978-2-330-11493-0

Sidney ne sait pas grand chose de ses origines. Sauf que ses parents vivent en Australie et que c'est là qu'il est né. Sidney passe l'été chez son grand-père. Plus précisément dans le grand chêne au fond du pré de son grand-père. Et c'est dans ce grand chêne qu'il vient de découvrir Lucile. Comme Sidney, Lucile est presque orpheline. Son père est parti. Et de sa mère, elle ne conserve que le sourire. Comme l'annonce le générique, ce sourire est lui-même un personnage : « le sourire de la mère, un sourire semblable à celui du Chat du Cheshire, qui demeure lorsque tout le reste disparaît ». Dans un premier temps, Sydney est mécontent de constater que son repaire est envahi. Mais peu à peu, les deux enfants se rapprochent, s'interrogent, se répondent, s'apprivoisent. Ils envisagent même de creuser un tunnel jusqu'en Australie en affrontant au passage le dragon qui sévit au centre de la Terre. Ce qu'ils réussissent à construire est tout aussi fabuleux : une véritable amitié, solide et pleine de perspectives.
Comme à chaque fois, les volumes de Heyoka Jeunesse sont édités avec grand soin. La qualité du papier et la typographie aérée invitent à la lecture. Et l'on aurait tort de ne pas y répondre : les mots de Natalie Rafal sonnent aussi juste dans l'évocation de l'imaginaire que dans la description du quotidien. Quant aux illustrations – rares mais efficaces – l'artiste dit s'inspirer de choses qu'elle rencontre pendant ses longues promenades, souvent au parc de Bruxelles. Et d'ajouter que l'arbre dont il est tant question dans le texte « sort directement de cet endroit ». (Maggy Rayet)