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Thélonius et Lola

Thélonius et Lola

Un jour qu’elle se promène dans la rue – alors qu’elle devrait être en train de faire ses devoirs – Lola fait la rencontre d’un chien. Il se prénomme Thélonius, il est chanteur compositeur et maîtrise tous les langages. Y compris celui des chats et celui des fleurs. Comme Lola apprend vite, elle arrive sans trop d’efforts à s’emparer de quelques mots du parler chien. Entre eux deux une amitié semble s’installer...

Thélonius et Lola / Texte de Serge Kribus ; illustrations de Max Lapiower
Actes Sud-Papiers ; coll. Heyoka Jeunesse
86 p. - 2021 (nouvelle édition). - 12€   ISBN 978-2-330-14564-4

Un jour qu’elle se promène dans la rue – alors qu’elle devrait être en train de faire ses devoirs – Lola fait la rencontre d’un chien. Il se prénomme Thélonius, il est chanteur compositeur et maîtrise tous les langages. Y compris celui des chats et celui des fleurs. Comme Lola apprend vite, elle arrive sans trop d’efforts à s’emparer de quelques mots du parler chien. Entre eux deux une amitié semble s’installer. Mais lorsque Lola propose à Thélonius de faire écouter ses chansons à un producteur, le chien musicien refuse tout net, se camouflant derrière un mensonge gros comme une maison. Le fin mot de l’histoire, le lecteur le comprend en même temps que Lola : il se fait que la société est en crise, que la misère augmente de même que le chômage et qu’une rumeur se répand selon laquelle tous les malheurs du monde sont apportés par les chiens sans collier. Thélonius, chien sans collier, n’entrevoit son salut que dans la fuite.
Voici un propos diablement actuel que Serge Kribus – qui est aussi scénariste, comédien et metteur en scène – a subtilement construit à hauteur d’enfant. Malgré la gravité du sujet, la lecture reste légère. Une légèreté favorisée par les aquarelles délicates de Max Lapiower. Ce dernier – qui comme Serge Kribus est né à Bruxelles – n’est pas un familier du domaine éditorial Jeunesse. Mais on peut découvrir son talent de graveur en littérature générale. (Maggy Rayet)