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La colonie de vacances

La colonie de vacances

« J’aime parler du changement, de la métamorphose, du trajet de chacun » confiait Fanny Dreyer à Objectif plumes, le portail des littératures belges. Ici c’est en effet du « trajet de chacun » dont elle parle tout au long de ces 120 pages. Alors qu’elle se définit comme illustratrice (elle est aussi graphiste, décoratrice et réalisatrice de films d’animation) elle se retrouve ici seule maître à bord. Elle a donc rassemblé ses propres souvenirs et collecté d’autres au gré de ses rencontres. À partir de cette « matière », elle a imaginé des personnages...

La colonie de vacances / Fanny Dreyer
Albin Michel ; coll. Trapèze
n.p. – 2021 . – 19,90€   ISBN 978-2-226-45020-3

« J’aime parler du changement, de la métamorphose, du trajet de chacun » confiait Fanny Dreyer à Objectif plumes, le portail des littératures belges. Ici c’est en effet du « trajet de chacun » dont elle parle tout au long de ces 120 pages. Alors qu’elle se définit comme illustratrice (elle est aussi graphiste, décoratrice et réalisatrice de films d’animation) elle se retrouve ici seule maître à bord. Elle a donc rassemblé ses propres souvenirs et collecté d’autres au gré de ses rencontres. À partir de cette « matière », elle a imaginé des personnages. Trois « petits », Jeanne, Marco et Louise dont c’est la première colonie. Et deux « grands », Ali et Nina, qui découvrent vite le plaisir d’être ensemble. Le lecteur n’aura de cesse de les repérer tous les cinq au cours des « événements » qui ponctuent la vie de toute colonie de vacances qui se respecte : randonnée pour les grands, piscine pour les petits, boum de la dernière soirée, rangement d’avant le départ… C’est le trajet de Louise – clin d’œil à Elvire, la fille de l’auteure, présente dans la dédicace ? – qui entame et clôture la grande aventure. On connaît le plaisir que ressent Fanny Dreyer – née en Suisse – à observer la nature et à dessiner fleurs et animaux. Ici les récits de ces vies au grand air sont comme « enchâssés » dans des paysages de forêts et de montagnes. Parfois même les dessins interrompent l’action en introduisant des moments bienvenus de rêverie et de contemplation. (Maggy Rayet)