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L'ampoule

L'ampoule

L’obsolescence programmée, c’est-à-dire l’ensemble des techniques visant à réduire la durée de vie d’un produit pour en augmenter le taux de remplacement, est une pratique bien connue dans notre vie quotidienne. Dans la société qui nous est présentée ici, cette pratique est devenue la règle. Nous découvrons un monde où il est désormais illégal d’utiliser un objet dont la date de péremption est dépassée et où il est interdit de tenter de le réparer...

L’ampoule / Philippe Rasse
Les oiseaux de nuit ; coll. L’éléphant dans le boa
90 p. – 2021 . – 10€   ISBN 978-2-931101-05-6

L’obsolescence programmée, c’est-à-dire l’ensemble des techniques visant à réduire la durée de vie d’un produit pour en augmenter le taux de remplacement, est une pratique bien connue dans notre vie quotidienne. Dans la société qui nous est présentée ici, cette pratique est devenue la règle. Nous découvrons un monde où il est désormais illégal d’utiliser un objet dont la date de péremption est dépassée et où il est interdit de tenter de le réparer. Un Contrôle du Remplacement – le redoutable CRO – a été mis sur pied pour faire respecter l’ordre. Ses inspecteurs fouinent partout pour tenter de dépister les contrevenants. Car évidemment, la résistance s’organise…
L’ampoule appartient au catalogue d’une maison d’édition – Les oiseaux de nuit – consacrée aux écritures théâtrales belges francophones. Créée à l’initiative d’Aurélie Vauthrin-Ledent, la maison publie principalement des textes destinés aux adultes. Mais propose néanmoins deux collections que l’on peut qualifier de « Jeunesse ». La première, Pourquoi tu bois ? parle aux plus petits, dès 6 ans. L’autre, L’éléphant dans le boa – sans pour autant exclure le lectorat adulte – est orientée vers les adolescents. L’ampoule, qui figure parmi les premiers textes de cette dernière, est à la base d’un spectacle créé en 2014. Son auteur, déjà signataire d’un Darwin ou le souffle de vie, est à la fois homme de science et homme de théâtre.
Nés en 2020, Les oiseaux de nuit ont déjà à leur actif une cinquantaine de titres. Une profusion qui a de quoi donner le tournis. Des livres à la belle couverture rouge vif, imprimés sur un papier agréable au toucher, et d’une présentation aérée ! Malheureusement, pour en revenir à L’ampoule qui retient l’attention par son propos inhabituel et bienvenu, on ne peut s’empêcher d’être irrité par le nombre impressionnant de coquilles oubliées, amenuisant le plaisir de sa lecture. (Maggy Rayet)