Jimi de la planète aux couleurs / texte de Caroline Soulé (France) ; illustrations de Gaya Wisniewski
L’école des loisirs coll. Moucheron
40 p. – 2022 . – 6€   ISBN 978-2-211-32050-4

Jimi vit tout seul sur sa planète aux couleurs. Ce petit garçon ne se déplace jamais sans sa boite de feutres, énorme comme une mallette à outils. Il prétend que ces feutres sont magiques et qu’il peut transformer les objets en les coloriant. Il semble n’avoir ni frère ni sœur ni ami. Mais parfois, surtout lorsqu’il qu’il pleut et qu’il fait froid comme aujourd’hui, il se sent un peu seul et il a envie de jouer avec d’autres enfants. Il décide alors d’appeler la fusée qui le transportera sur la planète Terre. Et là, justement, c’est le premier jour d’école !

Jimi de la planète aux couleurs est le troisième texte de Caroline Solé destiné en priorité à des lecteurs débutants. (« Je peux lire ! » revendique le sous-titre de la collection Moucheron.) Il n’empêche que – grâce à la qualité de l’écriture et à la subtilité du contenu – ces textes, courts et illustrés, peuvent séduire des lecteurs plus âgés et en particulier des adultes.
En 2019, c’est Caroline Solé elle-même qui avait demandé à Gaya Wisniewski d’illustrer son premier petit Mouche, Akita et les grizzlis. (Elle venait de découvrir Mon bison publié chez MeMo). L’artiste belge, qui vit et travaille dans le Gers après des études à l’Institut Saint-Luc de Bruxelles, a accepté. Comme la réalisation de ce livre s’avéra être un beau travail de partage, comme les métaphores élégantes de l’une s’associaient à merveille aux aquarelles maitrisées de l’autre, elles décidèrent de ne pas en rester là. Ce fut Tao et le Hamö secret, un autre petit Mouche. Et voici à présent que les deux artistes créent ensemble ce personnage de Jimi. Elles s’y sont attachées à tel point qu’elles ont décidé de le faire vivre dans d’autres courts romans. Une bien bonne nouvelle ! Ce petit Jimi qui adore les couleurs, qui en connait les secrets, qui les utilise à merveille, qui à travers elles apprend à mieux se connaître et à trouver sa place dans le monde, semble particulièrement cher à Gaya Wisnievski, elle qui a grandi avec des parents artistes, et qui a été longtemps professeur de dessin. (Maggy Rayet)