|

Norman c’est comme normal, à une lettre près

Norman c’est comme normal, à une lettre près

Il était une fois un garçon qui aimait porter des robes. Ce qui suscitait partout, dans la rue comme en classe, des remarques indignées ou moqueuses. Si bien qu’un jour, son père qui le conduisait à l’école chaque matin, s’était mis lui aussi – par solidarité – à porter lui aussi une robe. Cette histoire n’est pas un conte de fée. A l’origine, c’est un article découvert dans la presse allemande par un metteur en scène attentif. Lequel a passé commande à Marie Henri d’un texte dramatique s’inspirant de ce fait divers. Après avoir fourni un texte pour adultes, Marie Henri (Prix triennal d’écriture dramatique 2008 de la Communauté Wallonie Bruxelles) l’a réécrit et adapté à l’intention d’un jeune public...

Norman c’est comme normal, à une lettre près / Marie Henri
Lansman ; coll. Lansman jeunesse
40 p. – 2022 . – 9€   ISBN 978-2-80711-0356-6

Il était une fois un garçon qui aimait porter des robes. Ce qui suscitait partout, dans la rue comme en classe, des remarques indignées ou moqueuses. Si bien qu’un jour, son père qui le conduisait à l’école chaque matin, s’était mis lui aussi – par solidarité – à porter lui aussi une robe. Cette histoire n’est pas un conte de fée. À l’origine, c’est un article découvert dans la presse allemande par un metteur en scène attentif. Lequel a passé commande à Marie Henri d’un texte dramatique s’inspirant de ce fait divers. Après avoir fourni un texte pour adultes, Marie Henri (Prix triennal d’écriture dramatique 2008 de la Communauté Wallonie Bruxelles) l’a réécrit et adapté à l’intention d’un jeune public. Comme le précise l’éditeur, Norman c’est comme Normal à une lettre près « questionne joyeusement le rapport à la norme, l’acceptation de la différence et les codes culturels d’appartenance aux genres ». On y voit et on y entend le jeune Norman « qu’il est bon et beau ce tournis dans sa robe longue et fluide » ; les voisins et les touristes « Mon dieu, on aura tout vu ! » ; les deux parents un peu déboussolés « Pourquoi n’a-t-elle pas hérité d’un enfant dyslexique, myope, obèse, se demande chaque jour la mère ? » ; la tante de Norman, une dame obèse qui adore danser « Pourquoi ne pourrait-elle pas faire ce qu’elle désire vraiment ? »
Le texte est ludique, sans une once de moralisme ou de didactisme. Il est proposé à partir de 8 ans. Mais l’inventivité de l’écriture, parfois un brin déjantée, inciterait peut-être à ajouter une paire d’années à ce seuil de lecture. (Maggy Rayet)