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Le petit Izoard de poche

Le petit Izoard de poche

Parallèlement à son activité de poète, Jacques Delmotte (Izoard est un pseudonyme) avait longtemps enseigné le français dans l'enseignement secondaire technique et professionnel...

Le petit Izoard de poche / Texte de Jacques Izoard ; illustrations d’Angel Beatove

Couleurs livres coll. Carré d’As

n.p. – 2017 . – 9 €   ISBN 978-2-87003-876-5

Parallèlement à son activité de poète, Jacques Delmotte (Izoard est un pseudonyme) avait longtemps enseigné le français dans l'enseignement secondaire technique et professionnel. Quant à Angel Beatove, on nous dit que son œuvre se construit sous forme de séries thématiques et qu'elle procède d'un questionnement sur l'humain et sa relation au monde. Leurs deux noms sont liés à la ville de Liège. Le premier y est né en 1936 et y est mort en 2008. D'origine espagnole, le second vit et travaille dans la cité ardente. Sans doute est-ce la première fois que des poèmes du premier et des dessins du second sont publiés dans une collection destinée prioritairement aux enfants. Poèmes et dessins qui peuvent paraître difficiles, voire hermétiques. Pas seulement pour un enfant mais pour tout un chacun peu familiarisé avec le langage poétique. "La poésie d'Izoard nécessite, non pas tant une initiation, mais une immersion, une confiance, un abandon". Je trouve cette précision en forme de conseil sous la plume de Gérard Purnelle dans un dossier publié par l'Université de Liège. Laissons-nous donc immerger avec confiance et abandon dans la trentaine de poèmes choisis par Béatrice Libert – directrice de la collection Carré d'as. (On nous assure que des poèmes, Jacques Izoard en a écrit près de 7.000!) Certains d'entre nous seront sans doute aidés par le cahier d'activités inséré en fin de volume. D'autres – et j'en suis – entrerons dans les mots d'Izoard par la porte de l'humour. Ainsi page 6 : "Je tombe de sommeil/tout endormi, tout habillé./Je tombe de sommeil/tout éveillé, tout engourdi./Je tombe de sommeil/tout au fond d'un grand rêve./Et je rêve que je tombe/de sommeil et je m'éveille./Je m'éveille tout nu./Je m'éveille tout cru,/Je respire à peine./Je m'endors." (Maggy Rayet)