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Villa Anima

Villa Anima

Avec ce premier roman intitulé Villa anima, Mathilde Marras parvient à construire un monde dystopique singulier et intriguant. Le récit, qui s’inscrit dans les codes du roman « jeune-adulte », est porté par un sous-texte féministe très affirmé, ce qui lui donne une dimension éducative – mais pas moralisatrice...

Villa Anima / Mathilde Maras
Gulfstream, coll. Echos
320 p. – 2021 . – 16,50€   ISBN 978-235488922-7

Avec ce premier roman intitulé Villa anima, Mathilde Marras parvient à construire un monde dystopique singulier et intriguant. Le récit, qui s’inscrit dans les codes du roman « jeune-adulte », est porté par un sous-texte féministe très affirmé, ce qui lui donne une dimension éducative –  mais pas moralisatrice.
Dans l’ensemble, la jeune romancière construit une narration équilibrée et bien rythmée : les scènes d’action se succèdent à une cadence élevée sans lasser le lecteur. Au fil des pages, l’histoire gagne progressivement en puissance grâce à un huis-clos étouffant et dramatique, qui se prolonge à chaque épreuve. Cet enchainement efficace nous plonge chaque fois un peu plus dans un effroi délicieux, qui nous invite à prolonger la lecture.
L’épilogue ne manquera pas de surprendre, en reversant avec une pointe d’ironie le très classique « ils furent heureux et eurent beaucoup d’enfants ». Car Villa anima est un conte, où l’ambition et la soif de justice portent l’héroïne vers son accomplissement. Un roman à mettre entre les mains des jeunes amoureux des univers fictionnels alternatifs, notamment celles et ceux qui ont suivi avec passion la saga de la Passe-Miroir de l’autrice Christelle Dabos. (Marie Baurins)