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Je veux un chien et peu importe lequel

Je veux un chien et peu importe lequel

Millie voudrait un chien. Chaque matin, elle le répète à sa mère. Faut dire qu’à l’école – privée et très sélect – toutes les demoiselles ne font que parler « de leurs chiens, chienchiens ». Enfin, après des jours et des jours de réponses négatives, la mère dit oui. En route pour le refuge pour chiens où les toutous abandonnés sont légion. « Peu importe lequel » avait dit Millie… qui finit par en choisir en un...

Je veux un chien et peu importe lequel / Kitty Crowther
Pastel, l’école des loisirs
n.p. – 2021 . – 13,50€   ISBN 978-2-211-30701-7

Millie voudrait un chien. Chaque matin, elle le répète à sa mère. Faut dire qu’à l’école – privée et très sélect – toutes les demoiselles ne font que parler « de leurs chiens, chienchiens ». Enfin, après des jours et des jours de réponses négatives, la mère dit oui. En route pour le refuge pour chiens où les toutous abandonnés sont légion. « Peu importe lequel » avait dit Millie… qui finit par en choisir en un. Sans doute un « zinneke » comme on dit chez nous. À sa vue, les pimbêches de l’école ne se privent pas de lancer moqueries et sarcasmes. À tel point que la petite fille ne veut plus de ce vieil animal orange et minuscule. Mais l’histoire ne fait que commencer. Millie se ressaisit : ce chien qui s’en va tête basse n’est plus « peu importe lequel ». Il est devenu son chien. Et comme Kitty Crowther a l’art d’introduire le merveilleux au sein de la vie quotidienne, le petit chien orange – il a accepté d’être nommé Prince – se révèle, une fois adopté pour de bon, bourré de talents, de dons et de compétences extraordinaires. Jusqu’à présent, les chiens n’étaient pas nombreux dans l’œuvre de Kitty Crowther. Peut-être même en étaient-ils absents. En tous cas c’est la première fois que l’auteure leur consacre un album entier. Quel sens de l’observation dans ces portraits de chiens croqués sur le vif en préface à l’histoire. Quelle virtuosité dans le dessin qui nous entraine ensuite dans le monde des jouets et des peluches. Quel plaisir de découvrir, sur fond orange vif, les chiens qui peuplent l’imaginaire de Millie. Quelle subtilité dans l’expression des humeurs et des sentiments. Quel travail sur le rythme, sur la couleur, sur les postures, sur les expressions des visages. Et quelle magnifique scène finale ! (Maggy Rayet)