Les gardiens : La prison du Minotaure T2 / Texte de Christos (France) ; illustrations de Louise Dael et Lavinia Bassi (Italie)

Alice ; coll. Fantasy 

128 p. – 2017 . – 12 €    ISBN 978-2-8742-6308-8   

Voici la suite du tome 1, Le grand secret. Joris, le héros, ne vit pas sur terre mais dans un endroit particulier, un peu hors du temps. Il se trouve dans une bibliothèque fantastique, connue de quelques rares initiés. À l’intérieur des livres, les personnages peuvent passer d’un ouvrage à un autre, du moment qu’ils y sont cités. La maman de Joris, auteure, a d’ailleurs pris soin de mentionner ça et là dans certains de ses écrits quelques alliés afin de faciliter les transferts. Cependant, certaines créatures malintentionnées essaient également de se rendre dans des livres où elles n’ont rien à faire. Voilà le rôle des Gardiens : veiller à ce que des Gorgone, goule, kraken, hydre et centaure ne circulent pas hors de « leurs » livres pour semer le chaos. Quand les parents de Joris sont capturés par Méduse, ce dernier va devoir prendre le relai. Avec l’aide de Yaëlle, son amie d’enfance dont il est secrètement amoureux, et celle de Pégase, le cheval ailé, parviendra-t-il à les sauver, maintenir l’ordre et éviter l’apocalypse ?  

L’univers des Gardiens est accessible à tous. Christos, l’auteur, maîtrise cette dynamique de rebondissements, d’intrigues et d'éléments fantastiques. Pour les fans (ou les autres), des fiches documentaires sont annexées à la fin du récit afin d’en découvrir un peu plus sur les  personnages qui appartiennent à la mythologie. Le sphinx, l’hyppalectrion, Lamia et le Minotaure nous réservent ainsi quelques surprises. Les chapitres sont entrecoupés par des extraits du règlement des gardiens. Ces règles, sur un ton humoristique, font écho à toute une série d’histoires, de contes et de fables. Quelle belle perspective d’interculturalité et de mise en réseau ! La prison du Minotaure est un petit roman qui se dévore. Le tome 3 Les livres fantômes est donc attendu avec impatience pour le printemps 2018. (Nathalie Bouillot)