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Ameline Joueuse de flûte

Ameline Joueuse de flûte

Chacun d'entre nous garde sans doute le souvenir de sa première rencontre avec "Le joueur de flûte de Hamelin". (Pour ma part ce fut l'interprétation – à présent épuisée - qu'en donna Samivel pour la collection des Albums du Père Castor.)...

Ameline Joueuse de flûte / texte de Clémentine Beauvais (France) ; illustrations d'Antoine Deprez

Alice ; coll Histoires comme ça

n.p. – 2018 . – 15 €   ISBN 978-2-87426-335-4

Chacun d'entre nous garde sans doute le souvenir de sa première rencontre avec "Le joueur de flûte de Hamelin". (Pour ma part ce fut l'interprétation – à présent épuisée - qu'en donna Samivel pour la collection des Albums du Père Castor.) Ce conte, qui date probablement du 13è siècle, qui a notamment été publié par les frères Grimm, n'a cessé d'inspirer écrivains,  plasticiens, et même cinéastes et musiciens. Et voici que Clémentine Beauvais s'y essaye à son tour. La fin de l'histoire lui paraissant peut-être trop injuste ou simplement trop triste, elle a décidé de lui donner une suite. Un récit à la première personne d'une petite fille orpheline prénommée Ameline – on se rapproche – dont le grand-père meurt le jour de son anniversaire de 10 ans. Une sorte de gouvernante, " femme rêche et carrée", l'accompagne en train jusqu'au village où le vieil homme avait souhaité être enterré. Et là, sans tambour ni trompette, la voici adoptée par un couple "qui voulait un enfant depuis des années". Dans ce village où les chats semblent plus que bienvenus, notre Ameline est accostée par des enfants qui semblent fuir les adultes. Le nom de ce village n'est pas anodin. Pas anodin non plus le contenu de la boite que le grand père a légué à sa petite fille. Pas anodines les premières pages de l'album où on apprend que le grand-père racontait très souvent à Ameline une histoire où il était question de rats et de vengeance d'un joueur de flûte! Grâce aux illustrations d'Antoine Déprez (déjà complice de l'auteure pour l'album La Louve) l'histoire prend pied dans le temps et dans l'espace. On remonte une petite centaine d'années en arrière, on est transporté dans un pays plat et venteux où l'eau est omniprésente et l'on se laisse envahir par l'atmosphère mystérieuse et un peu trouble qu'annonçait déjà à merveille la couverture. (Maggy Rayet)