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La fourmi, l'oiseau et le vaste monde

La fourmi, l'oiseau et le vaste monde

Sur la couverture, répondant au titre, une fourmi perchée sur la tête d’un oiseau, porte à bout de pattes un globe terrestre. « J’aime beaucoup les mappemondes, nous avait confié l’auteur, je me suis imaginé une petite fourmi qui se déplacerait sur l’une d’entre elles, passant ainsi facilement d’un pays à l’autre ». L’histoire peut commencer. En ayant parcouru le globe de long en large et de haut en bas, la petite fourmi rouge de Niels Thorez a acquis la certitude de connaître le monde entier...

La fourmi, l'oiseau et le vaste monde / Texte de Niels Thorez ; illustrations de Valérie Michel (France)
Éditions Courtes et longues
n.p. - 2021. - 20€   ISBN 978-2-35290-267-6

Sur la couverture, répondant au titre, une fourmi perchée sur la tête d’un oiseau, porte à bout de pattes un globe terrestre. « J’aime beaucoup les mappemondes, nous avait confié l’auteur, je me suis imaginé une petite fourmi qui se déplacerait sur l’une d’entre elles, passant ainsi facilement d’un pays à l’autre ». L’histoire peut commencer. En ayant parcouru le globe de long en large et de haut en bas, la petite fourmi rouge de Niels Thorez a acquis la certitude de connaître le monde entier. Jusqu’à se prendre pour une Madame-je-sais-tout. Et comme le public tarde à répondre à son invitation, elle interpelle l’oiseau plein de couleurs qui s’est aventuré dans la pièce. Lui il aurait certainement plein de chose à dire. Car à tire d’aile, des paysages, des pays et des villes il en a vu pour du vrai. Mais comme c’est le printemps et que le travail l’attend, il n’a qu’un souhait, c’est de fausser compagnie à l’éminente conférencière… Le lecteur est entrainé dans une fable, genre que l’auteur apprécie car « c’est le plaisir du dialogue, de la joute verbale, avec aussi une forte dimension théâtrale. La fable est chantante avec ses rimes et ses beaux mots !».
Dans la littérature Jeunesse, la fourmi a de multiples représentantes. Mais si l’on se focalise sur la fable, on songe avant tout à celle qui vilipendait la cigale musicienne. Il est évident que la fourmi de Niels Thorez est aussi imbue de sa personne que celle immortalisée par le grand fabuliste. L’illustratrice a installé son aventure dans un intérieur cossu et érudit. Ce qui nous vaut des gros plans sur des murs couverts de tableaux et des bibliothèques regorgeant d’encyclopédies. Comme si le propriétaire des lieux avait voulu faire entrer le monde entier dans son salon sans quitter ses pantoufles. Mais même si la fable exalte les vertus du voyage – « Le monde est vaste comme notre ignorance. Si vous voulez savoir tant pis pour la distance » – livres et mappemonde ne sont pas en cause. « D’ailleurs je dois dire que j’ai lu bien plus que je n’ai voyagé » avoue l’auteur ! Ce qui est égratigné ici ce sont « ces charlatans qui ont leur orgueil pour étalon » et « qui vous font passer le soleil pour un citron » !
La fourmi, l’oiseau et le vaste monde est le premier album Jeunesse de Niels Thorez. Mais on avait déjà pu découvrir sa signature sur deux Kamishibaï édités chez Lirabelle et sur la couverture d’un recueil de contes – non disponible en librairie – publié par le Musée du Louvre-Lens.  (Maggy Rayet)