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Happy end

Happy end

Il vaut mieux ne pas lire les 4è de couverture. Dans le souci qui les habite de mettre en appétit d’éventuels lecteurs, elles en disent souvent trop.

Happy End / Anne Loyer (France)
Alice coll. Le chapelier fou
64 p. – 2016 . - 11 €   ISBN 978-2-87426-299-9

Il vaut mieux ne pas lire les 4è de couverture. Dans le souci qui les habite de mettre en appétit d’éventuels lecteurs, elles en disent souvent trop. Ici, il y est annoncé tout de go que Tom le narrateur est « un esprit d’enfant dans un corps d’adulte ». Dommage. L’auteure avait pris tant de soin à avancer pas à pas dans la présentation de son héros. Dès les premières lignes, la voix de Tom nous habite. À travers son regard, on observe le monde autour de lui. On s’étonne de ce qu’il passe ses matinées devant l’écran de télé et ses après-midis au parc, parce qu’on ignore encore que l’école ne veut pas de lui. Et il ne nous a pas encore dit qu’il a 17 ans quand il évoque les histoires du soir que sa mère lui raconte : des contes de fées avec des princesses « qui sont toujours très douces, toujours très belles », des méchants qui perdent à la fin parce qu’un prince charmant arrive juste à temps pour sauver la princesse. Mais ce que Tom va vivre dans ce Happy-End n’aurait-il vraiment rien à voir avec un conte ? Béa, la nouvelle voisine, n’est-elle pas une princesse ? Son père qui la bat, n’est-il pas un méchant qui doit perdre ? Et lui, Tom, dont le seul désir est d’aider Béa, pourquoi n’arriverait-il pas à temps, comme le Prince charmant ? (Maggy Rayet)