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Mars en décembre

Mars en décembre

Un vieil homme vit – en solitaire avec son chien – au milieu des bois. Sa cabane semble sortir d’un roman de Herbert Georges Wells. À l’intérieur, un énorme poster du fameux spoutnik. Et tout autour, à moitié ensevelis dans la neige, des débris, des épaves, des gadgets évoquent les débuts de l’aventure spatiale. Dès la page de garde, l’illustrateur a choisi de situer discrètement les lieux, multipliant poupées russes et autres jouets en vogue dans les années cinquante. Et à travers tout l’album, ses images, où prédominent de fins traits noirs, affichent des allures de gravures anciennes...

Mars en décembre / Texte de Niels Thorez ; illustrations de Jean-Charles Baty (France)
Éditions Courtes et Longues
n.p. – 2022 . – 19,50€   ISBN 978-2-35290-291-1

Un vieil homme vit – en solitaire avec son chien – au milieu des bois. Sa cabane semble sortir d’un roman de Herbert Georges Wells. À l’intérieur, un énorme poster du fameux spoutnik. Et tout autour, à moitié ensevelis dans la neige, des débris, des épaves, des gadgets évoquent les débuts de l’aventure spatiale. Dès la page de garde, l’illustrateur a choisi de situer discrètement les lieux, multipliant poupées russes et autres jouets en vogue dans les années cinquante. Et à travers tout l’album, ses images, où prédominent de fins traits noirs, affichent des allures de gravures anciennes.
Le vieil homme se prénomme Youri. (Comme Gagarine qui, lui, n’a pas eu le temps de devenir vieux.) L’histoire commence un 24 décembre. C’est un conte de Noël. « Les gens sont parfois si étranges, dit le texte, qu’on croirait qu’ils viennent d’une autre planète ». Monsieur Youri ne vient peut-être pas d’une autre planète mais en tous cas il en rêve. Est-il endormi ou éveillé quand il imagine ce voyage sur Mars avec son chien – prénommé Rover comme le petit robot mobile ?  Quand son engin brinqueballant atterrit sur le sol rouge ? Quand il fait la connaissance d’un petit homme vert aux allures de E.T., un extraterrestre de référence ?

Pour Niels Thorez, l’écriture débute souvent avec une image. C’est apparemment celle d’un astronaute dans le désert martien qui a servi de catalyseur à cette histoire qui laisse une grande place à la poésie. « Ce qui me plait surtout », ajoute-t-il, « c’est d’y créer de l’enchantement et un espace où chaque enfant peut déployer son imagination ». (Maggy Rayet)