Lisières. Contes de petites filles dans la forêt / Texte de Daniela Ginevro

Lansman

80 p.- 2023 . -12 €   ISBN  978-2-8071-0391-7

Dans Lisières, Daniela Ginevro revisite cinq contes populaires : Le petit chaperon rouge, Hansel et Gretel, Les chaussons rouges, Vassilissa-la-très-belle et Boucle d’or. Ces célèbres histoires mettent en scène des petites filles des forêts à qui l’autrice dédicace son texte. Qui sont-elles ? Leurs noms nous sont familiers : le petit chaperon rouge, Gretel, la petite fille aux souliers rouges, Vassilissa, Boucle d’or… Mais il y en a tant d’autres.

Dans ces cinq histoires, ces jeunes enfants reprennent leur destin en mains. Ces cinq héroïnes se débarrassent de leur carcan et s’affirment, pour la plupart, face à leurs pairs et aux êtres qui peuplent les forêts. Chacune aime s’échapper dans les bois, que ce soit en rêve ou pour de vrai, s’aventurer au-delà des lisières. Ces repères sylvestres sont leurs antres, leurs refuges. Elles y vagabondent sans craintes, totalement libres. Pourtant, dans ces lieux tout autant magiques que craints, on y rencontre des êtres emblématiques tels que sorcières, loups et ours. Les petites filles arpentent ces lieux. Des épreuves se dressent, mais elles poursuivent leurs routes, coûte que coûte.

L’autrice et metteuse en scène Daniela Ginevro aime célébrer la nature, se dernière pièce Au-dedans la forêt en témoigne également. Les petites filles finissent par ne former plus qu’un avec la forêt.

À la lisière, les arbres se penchent pour l’accueillir.

Les branchages lui murmurent dans un bruissement leur joie de la retrouver.

Les écureuils sortent de leurs cachettes, complices.

Les oiseaux pépient.

(…)

Au loin, la rivière chantonne.

Telle une berceuse. 

Comme le précise le quatrième de couverture, ces textes, publiés aux éditions Lansman, sont à lire « pour soi ou à voix haute pour les partager avec d’autres. Des textes à discuter aussi, à compléter, à réécrire sous d’autres points de vue… ». Soulignons enfin les jolies illustrations qui ponctuent le récit et sont signées par Daniela Ginevro elle-même. (Émilie Gäbele)

(critique parue initialement dans le blog Le Carnet et les Instants)